Les Alpes ! Colossale chaîne, hérissée de sommets dont plus de 80 dépassent les 4 000 m d’altitude, s’étirant sur 1 200 km.
« La montagne, ça vous gagne », disait la publicité. Pour une fois, la pub disait vrai ; ça vous élève près du ciel, avec les aigles et le soleil ; ça vous éblouit de glaciers, d’aiguilles, de monts roses et bleus de cristal ; ça vous écrase au creux des vallées, des défilés, des failles ; quel vertige !
Colossale chaîne, hérissée de sommets dont plus de 82 dépassent les 4 000 m d’altitude, s’étirant sur 1 200 km.
Les Alpes sont reines parmi les montagnes, toujours altières. Le mont Blanc rêve de rêveurs et d’alpinistes. Splendides parcs naturels – Bauges et Chartreuse – et un parc national (de la Vanoise), refuge de bouquetins, de chamois et d’une faune protégée. Et leurs perles, lacs d’altitude noirs ou turquoise, toujours solitaires et secrets.
Puis le village en hameaux épars et les hommes, éleveurs, ébénistes, cultivateurs de parcelles courtes et pentues.
Dans les Alpes, de petites villes s’immiscent dans les vallées, se posent au bord des lacs, s’accrochent aux pentes.
Les hommes décident de prendre soin de la montagne. Ce sont les réserves et les parcs naturels, les stations-villages, les lacs sauvés de la pollution.
Activités :
Le ski
Le ski alpin
Il procède d’une technique fondée sur le virage. « Fléchir les genoux vers l’avant » et « se jeter dans la pente » sont des prières que formulera bien souvent votre moniteur lors des premiers cours.
La réelle évolution du matériel, avec de nouvelles formes de ski et de nouveaux matériaux (lire plus loin), permet aujourd’hui un apprentissage nettement plus facile !
Les activités nordiques
– Le ski nordique désigne notamment le ski de fond. le ski de fond ne cesse de faire des adeptes, au point que toute station se fait un devoir de mettre en place son parcours nordique. Les pistes tracées pour le classique pas alternatif (deux traces bien parallèles dans lesquelles on fait glisser ses skis l’un après l’autre) ont presque toutes été complétées par un damage « à plat » pour le skating (ou pas de patineur) plus sportif.
Le ski de fond se pratique à tout âge. Combiné au tir, c’est la célèbre discipline du biathlon.
Il est quasiment partout obligatoire d’acheter un forfait ski de fond, pour un prix nettement inférieur à celui du ski alpin.
– Le ski joëring : ou ski attelé.
– La raquette : les raquettes sont désormais en plastique, donc hyper légères, équipées de fixations articulées comme les skis de fond. Ensuite, ça ne coûte rien ou presque.
– Les traîneaux à chiens : toutes les stations ou presque proposent initiation à la conduite d’attelage, comme balades de plusieurs jours.
Le ski de randonnée
En pleine expansion, le ski de randonnée allie le plaisir des descentes sur pentes vierges du ski alpin et l’effort du ski de fond. L’équipement est adapté : en montée, le talon est libéré et permet une poussée alternative sur les skis qui accrochent la neige ; en descente, on refixe le talon au ski, qui devient alpin.
Le hors-piste
Ski pratiqué hors des pistes balisées et surveillées mais dans un domaine skiable accessible depuis le sommet des remontées mécaniques. L’expression « hors-piste » s’est convertie en freeride ! Il se pratique sous l’entière responsabilité du skieur. Certaines stations ont aménagé un domaine « hors-piste » balisé, surveillé mais non damé : les dangers y sont moindres. De manière générale, il est préférable de skier hors-piste avec un guide ou un moniteur.
Les nouvelles glisses
Le snowboard
Le snowboard rompt complètement avec la technique du ski. On distingue deux différences principales : les pieds sont l’un derrière l’autre, en position oblique sur une même planche, et on n’utilise pas les bâtons. La recherche d’équilibre s’en trouve totalement transformée.
Le snowboard se pratique aussi bien sur les pistes non damées que sur les pistes de ski traditionnelles ou les snowparks, espaces réservés aux freestylers (skieurs et snowboarders).
Le ski nouvelle manière
– Les skis paraboliques : dits aussi de carving. Ils ont désormais remplacé les skis traditionnels. Ils ont désormais remplacé les skis traditionnels. Leur grosse tête (des spatules surdimensionnées) et leur taille de guêpe permettent des virages coupés, c’est-à-dire rapides et très serrés, donc des sensations autres qu’avec des skis droits, proches de celles du snowboard.
– Le snowblade : des miniskis (de 60 à 90 cm de long) faciles à maîtriser. Le snowblade se pratique sans bâton comme le snowboard, sur piste (amples courbes) ou dans un snowpark.
– Le télémark : style d’une vraie élégance mais pratique d’une grande technicité : on négocie les virages, en pliant fortement les genoux (l’arrière de la chaussure n’est pas fixé) pour placer le ski aval très en avant du ski amont. Comptez de longues heures d’entraînement. Le télémark se pratique sur piste comme en freeride.
– Le backcountry : lancée il y a une poignée d’années dans les Rocheuses, une nouvelle pratique à mi-chemin entre le ski de randonnée et le ski alpin (freeride, pour rester dans les anglicismes) avec des skis à écailles pour ne pas reculer dans les montées mais beaucoup plus « glissants » (à condition de bien les farter !) que des skis de rando classiques.
Les autres sports d’hiver
– Le patin à glace : toutes les grandes villes occidentales possèdent, depuis la fin du XIXe siècle, des patinoires.
– La luge : le plus démocratique des sports d’hiver.
– Le bobsleigh : importé en Europe, doté d’un volant, de freins, d’un carénage aujourd’hui digne d’une Formule 1, le tobaakun devenu bobsleigh est l’un des plus spectaculaires sport d’hiver. Véritablement impressionnant (on dégringole dans ce couloir de glace à plus de 80 km/h) mais sans danger : ce bob-là est guidé automatiquement et freine tout seul !
– Le curling : une vraie curiosité. Une sorte de pétanque sur glace (même si les pratiquants préfèrent rapprocher cette discipline du billard).
– Le yooner : le yooner est une sorte de paret (luge en bois surélevée) allégé, relooké et customisé. Cette nouvelle version est munie d’un amortisseur.
– La cascade de glace (plus communément appelée escalade de glace) : vous grimperez à l’aide de piolets-traction et de crampons le long de parois glacières. Pour se lancer, connaître et pratiquer l’escalade traditionnelle est un vrai avantage. De nombreux stages existent.
– Le yukigassen : cette bataille de boules de neige est plus codifiée qu’il n’y paraît. Importé du Japon, le yukigassen a fait son apparition en force dans nos stations d’altitude ! Deux équipes de 7 joueurs s’affrontent pour prendre le drapeau du camp adverse !
Activités d’été
À pied
Itinéraires balisés, topoguides, accompagnateurs en montagne, gîtes et refuges sont là pour vous permettre de découvrir la montagne sans prendre de risque, alors respectez les consignes qu’ils vous donnent. Équipez-vous toujours de bonnes chaussures, de vêtements chauds, d’une gourde et de barres énergétiques. Pensez à consulter la météo avant de partir, et à avertir vos amis ou voisins de la direction que vous avez décidé de prendre.
Évaluez surtout, pour les périples en altitude, le temps nécessaire au retour. Il vaut mieux partir tôt le matin pour éviter les évolutions de la météo (orages, baisse de température) et se garder une marge confortable avant la nuit.
Enfin, évitez de picorer les baies qui se trouvent trop près du sol, car, hélas, elles peuvent être souillées par des animaux atteints de l’échinococosse (maladie parasitaire mortelle chez l’homme…), ainsi que par ceux qui paissent et urinent, tout simplement, comme moutons, renards et chamois (idem pour l’eau des torrents).
La Savoie à pied
Les trois tours majeurs de Savoie :
– Le tour de la Vanoise : une boucle qui emprunte les GR 5 et 55. Les glaciers scintillants, les chamois… la Vanoise quoi ! Durée : 1 semaine.
– Le tour des Bauges : GR 96. Dans le plus vrai des massifs savoyards. Durée : 6 jours.
– Le tour du Beaufortain : GR de pays. Durée : 6 à 8 jours autour du pays des 1 000 chalets.
– Mais aussi des centaines de balades faciles, à faire en famille, dans l’avant-pays comme dans les massifs montagneux !
La Haute-Savoie à pied
– Le tour du pays du Mont-Blanc : à ne pas confondre avec le tour du Mont-Blanc (la plus prestigieuse des randos des Alpes un peu victime de son succès). Ce tour-là fait 140 km (11 jours au maximum) et ne grimpe pas au-dessus de 2 500 m.
– La traversée du Léman au mont Blanc : 10 jours à travers la Haute-Savoie sur le fameux GR 5 de la grande traversée des Alpes. Paysages variés et territoires de caractère.
Au-dessus du vide
– Les via ferrata : originaires des Dolomites, ce sont les militaires italiens qui développèrent ces voies de vertige, des itinéraires à travers des falaises équipées d’échelons, d’échelles, parfois même de plates-formes solidement scellées dans la roche. Les via ferrata permettent à tout un chacun de gravir des parois vouées à l’escalade. L’assistance d’un professionnel est cependant vivement recommandée, et un équipement minimal est indispensable. En effet, il est nécessaire de bien se renseigner sur le niveau de la via ferrata, la durée du parcours, et son côté vertigineux !
– Les via cordata (ou via corda) : pratique plus récente mais similaire, où le câble ligne de vie est remplacé par la corde à laquelle on est arrimé. Les prises sont moins nombreuses et permettent de ressentir les sensations de l’alpinisme.
– L’escalade. De nombreux sites, plus ou moins équipés, accrochent les amateurs, du rocher « école » aux prestigieuses voies en paroi de grande hauteur.
À cheval
L’équitation dans le coin ne manque pas d’attraits, d’autant que le réseau des clubs équestres s’est considérablement développé dans les Alpes. Il y a les « pros » qui, en vrais baroudeurs, réalisent de grandes traversées, d’après les itinéraires signalés sur les topoguides, et… ceux qui montent sur des canassons « dressés » aux petits périples autour des stations et villages.
À vélo
Le VTT, vélo tout-terrain, est un sport vedette ici. Chaque office de tourisme propose des itinéraires, souvent répertoriés dans des dépliants distribués gratuitement.
Il existe des parcours classés par difficultés, pour tous les niveaux et tous les publics. On peut donc pratiquer le VTT tranquillement ou de manière plus sportive. C’est alors fatigant, et pas très évident, mais sensations garanties ! Pour résoudre le problème des montées épuisantes, les stations ont converti les télésièges en télébikes qui vous mènent sans effort au sommet des pistes de ski ; puis redescente par herbe et chemins forestiers, jusqu’à la station. Les VTT électriques, dont la location se généralise, permettent de grimper en fournissant un effort minimal.
Savoie Mont Blanc est un terrain de jeux pour les cyclotouristes et les cyclosportifs… Pour les cycloflâneurs, une centaine d’itinéraires sont regroupés en deux grandes familles : les vélos routes permettant la pratique du cyclo à moyenne et longue distance et les voies vertes offrant des aménagements réservés aux déplacements non motorisés.
Les 5 610 km d’itinéraires cyclos sont balisés et classés par difficultés au départ des différentes grandes villes de Savoie Mont Blanc.
Les « 115 défis du cyclogrimpeur » sont des itinéraires faits pour découvrir Savoie Mont Blanc de façon sportive et originale.
Entre Savoie et Haute-Savoie, on compte 68 cols et montées remarquables. Ces montées conjuguent à la fois beauté des paysages et difficultés techniques.
Quant à la « route des 100 cols », elle regroupe petits et grands cols mythiques en une grande randonnée cyclosportive déclinée en quatre randonnées.
Parapente et deltaplane
Parapente et deltaplane sont très prisés en montagne, mais ce sont des sports qui requièrent beaucoup de prudence.
Les écoles de vol libre se multiplient et proposent baptêmes et stages. Attention, cette activité est réglementée dans les parcs et les réserves. En station, le speed riding, mélange de kitesurf, parapente et ski (ou snow) se développe. À réserver aux accros de sensations fortes et aux bons skieurs.
Sports d’eau
Plutôt que de faire trempette dans une bonne vieille piscine, essayez les activités sportives qui font fureur !
– L’hydrospeed : ou nage en eaux vives. Une espèce de luge des eaux à laquelle on s’accroche avant de se laisser emporter dans les eaux tourbillonnantes des torrents ; parfois un peu impressionnant.
– Le rafting : une sorte de gros radeau pneumatique, où l’on tente de pagayer sans pagaille à plusieurs. Plus les eaux sont fantasques, plus les sensations sont fortes.
– Quant au canyoning, il consiste à descendre le cours d’un torrent en franchissant cascades, falaises, vasques le long d’un canyon. Descente par corde de rappel, plongeons, natation, escalade : c’est un sport complet et vivifiant.
Ces trois disciplines demandent un matériel spécial, de la technique, et se pratiquent uniquement sous forme de sorties organisées et encadrées par des professionnels. Dans un esprit plus bord de mer, n’oublions pas la voile, pratiquée sur les lacs !
Spéléologie
Plus qu’une simple balade sous terre, la spéléologie est une activité à pratiquer avec beaucoup de prudence.
Elle exige un sacré sens de l’orientation, une connaissance aiguë des roches et de données spécifiques, telles les prévisions de montée des eaux. Non-initiés, s’abstenir ! En revanche, ne pas hésiter à tenter l’aventure quand l’activité est encadrée par les professionnels ou proposée en initiation dans les stations.
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